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Le Roman policier en Amérique française
de
Norbert Spehner
(Extrait de l'introduction, p. 9-15, suivi de la table des
matières)
Enquête sur un genre populaire « inexistant
»
« Le roman policier québécois n'existe
pas ! »
Cette phrase péremptoire, je l'ai souvent entendue, même
dans la bouche de gens soi-disant éclairés, spécialistes,
entre autres, de la littérature québécoise.
J'y reviendrai... Cette affirmation singulière pose problème :
comment peut-on étudier, répertorier, classer et
analyser des oeuvres qui n'existent pas ? Inutile de se
le cacher, de toutes les bibliographies que j'ai publiées,
celle-ci a été la plus difficile à réaliser
car, dès le départ, j'ai rencontré un certain
nombre d'obstacles de taille, spécifiques à cette
formule paralittéraire telle que pratiquée au Québec.
Le défi n'en était que plus stimulant
Répertorier les romans policiers publiés en France,
en Allemagne, en Angleterre ou aux États-Unis ne pose
pas trop de problèmes, malgré un corpus impressionnant
de centaines, voire de milliers de titres. Pour aider le bibliographe,
il y a les revues spécialisées où sont répertoriées
toutes les nouveautés, des collections bien identifiées
(Série Noire, Le Masque, Crime Club, etc.), dont les livres
portent tous (à quelques exceptions près) des marques
distinctives ou ont une présentation similaire, ce qui
les rend bien visibles en librairie. Il existe des bibliothèques
et des librairies spécialisées (par exemple, la
Bilipo, branche parisienne de la Bibliothèque nationale
de France, où sont stockés tous les polars publiés
dans l'Hexagone) où on peut trouver toutes les nouveautés
ou des ouvrages épuisés. Il y a les clubs de collectionneurs,
les associations spécialisées (Sherlock Holmes,
Simenon, Agatha Christie, etc.). Pas étonnant alors qu'on
puisse trouver des ouvrages de référence nombreux
et pertinents permettant de recenser l'ensemble de la production,
comme l'Année de la fiction (Éditions Encrage,
Amiens), les Crimes de l'année (Bilipo, recension
annuelle), ou de faire l'étude détaillée
de grandes collections comme la Série Noire ou d'autres.
L'amateur, l'étudiant et le spécialiste n'ont que
l'embarras du choix.
Rien de tel au Québec ! C'est le désert, le vide
quasi absolu Nous avons d'excellents outils de référence
pour la science-fiction et le fantastique, mais pour le polar,
il n'y a encore strictement rien, ou presque. Les collections
sont rares, éphémères, mal définies
et, de façon générale, peu connues. L'étiquette
« roman policier » ou « polar »
est rarement employée. Je défie quiconque de deviner
que le livre Une fleur entre les dents (Daniel Saint-Germain)
est un roman policier. La grande majorité des auteurs
ne sont même pas des « spécialistes »
connus de ce type de récit. Beaucoup de titres sont passe-partout
et ne révèlent rien de leur contenu « criminel ».
Dès lors, comment faire pour établir une telle
bibliographie ? Plus que toute autre, une recherche de ce
type a quelques analogies avec une enquête policière.
Le bibliographe se transforme en limier et doit se servir de
son flair de rat de bibliothèque. Il s'agit de recueillir
les indices appropriés aux bons endroits et d'en tirer,
si possible, le maximum d'informations pertinentes.
En bon collectionneur, j'ai commencé par acheter, au hasard
des publications et des trouvailles, quelques livres disponibles,
neufs ou d'occasion. J'ai aussi fait venir de nombreux ouvrages
(dont je soupçonnais la nature policière) par le
prêt inter-bibliothèques. Des exercices de routine,
quoi... Mais avant même que je n'entreprenne une recherche
systématique et suivie, les journaux et les revues littéraires
ont été mes premières sources d'information.
J'ai pris l'habitude d'éplucher religieusement les pages
littéraires de quotidiens comme la Presse ou le
Devoir, pour constater, entre autres choses, le manque de
rubriques et de critiques spécialisées s'intéressant
à la production locale, et cela, jusque dans les années
90. Par exemple, Gilbert Grand et Serge Truffaut, alias Trufo
Misto, sont d'excellents chroniqueurs de polars, mais ils ne
parlent à peu près jamais des publications québécoises
et se cantonnent dans la production étrangère.
Situation normale : s'il n'y a pas de romans policiers québécois
(ou très peu), on n'a pas besoin de spécialistes.
Il revenait donc aux critiques littéraires de « l'institution »
(cet ensemble flou que Stanley Péan a baptisé Bouquinville,
appellation plaisante et non contrôlée du milieu
littéraire, dont je vais me servir à l'occasion
- merci Stanley !) de parler d'un genre qu'ils ne connaissaient
que très peu ou qu'ils n'appréciaient que moyennement.
Les revues culturelles, littéraires ou non, ont été
une précieuse source de renseignements : Lettres québécoises,
Nuit blanche, Québec français, Canadian
Literature (qui fait la part belle aux auteurs francophones),
L'actualité, et autres publications accordant de
la place aux livres. Ces revues souffrent d'un handicap (mineur
pour le bibliographe) : la difficulté, pour elles, de
coller à l'actualité, à cause de leur rythme
de parution. Il arrive fréquemment que ces revues publient
des critiques d'ouvrages qui ne sont plus sur les tablettes des
librairies. Il faut donc recourir au prêt en bibliothèque,
en priant que le volume soit disponible !
En ce qui concerne la littérature pour jeunes, une revue
comme Lurelu est une source essentielle, irremplaçable.
Il y en a d'autres mais peu sont aussi pratiques et complètes.
Toutes ces publications permettent un bon débroussaillage
et l'établissement d'une sorte de corpus de base issu
de l'actualité éditoriale immédiate. Mais
pour approfondir, préciser, compléter et, surtout,
remonter dans le temps, il est nécessaire d'éplucher
aussi des ouvrages de référence comme le Dictionnaire
des oeuvres littéraires du Québec, un instrument
référentiel d'une utilité incontournable.
Malheureusement, la série de volumes s'arrête (pour
le moment) en 1980. De plus, ce dictionnaire de haute tenue ne
recense pas toutes les oeuvres (surtout pas dans le genre qui
nous intéresse). On n'y trouvera pas, et pour cause, ces
hommages à la culture, ces perles du patrimoine que sont,
par exemple, Carignan et les cinéastes du sexe
(Jean-Marc Bergeron) ou les romans de Lydia Mitchell et autres
Elbé !
Il faut donc chercher ailleurs...
Une consultation attentive du Dictionnaire des auteurs canadiens
de langue française (Réginald Hamel, John Hare,
Paul Wyczynski, dirs.) m'a permis de repérer quelques
oeuvres supplémentaires, mais là aussi, nombreux
sont les auteurs de polars qui manquent à l'appel pour
toutes sortes de bonnes ou de mauvaises raisons dont on ne débattra
pas ici. Par exemple, l'ineffable Jean Côté, grand
producteur de navets policiers, brille par son absence. Pourtant,
il a écrit quelques biographies et de nombreux ouvrages
non romanesques, notamment sur l'art de bronzer !
Des visites fréquentes dans les librairies d'occasion
m'ont permis de mettre la main sur certains volumes complètement
passés sous silence par les médias (souvent pour
cause de médiocrité terminale !) et introuvables
parce qu'épuisés, ou publiés chez de petits
éditeurs de province dont les livres sont mal ou pas distribués.
Qui - en dehors de certains citoyens privilégiés
et cultivés de l'Abitibi - a eu l'occasion de voir en
librairie, d'acheter et de lire On appelle Moustache de
Gaby Desgroseilliers ? Ou les premiers mini-romans de poche de
la série Carbo, signés Jean-Marc Martel, et publiés
à Sainte-Foy ?
Bien entendu, une fréquentation assidue des grandes librairies
est aussi nécessaire, mais il faut y être très
vigilant et déployer tous ses talents de détective
pour repérer les polars. Il y a des ouvrages qui ne restent
pas longtemps sur les tablettes. Si la critique n'en parle pas,
ils risquent fort de nous échapper et finissent par tomber
dans ces limbes livresques où flottent des milliers de
titres oubliés à jamais.
Comme les collections policières sont éphémères
et que la présentation des livres ne témoigne que
très rarement de leur contenu policier, il n'est pas toujours
évident de repérer les titres appropriés.
Un bon exemple... Comment un amateur même éclairé
pourrait-il deviner que C.Q.F.D. de Bernard Gilbert, paru
chez VLB, est un roman policier ? L'auteur n'est pas un
spécialiste connu du genre (comme peuvent l'être
Chrystine Brouillet ou Jean-Jacques Pelletier). C'est là
son premier roman. Sur la couverture, sous le titre, on nous
dit que c'est un « roman », rien de plus.
L'illustration de la page couverture : une maison de style
canadien avec un néon dont les lettres reproduisent le
titre du récit. Seule la mention « Cahier Noir »
et le bref texte de la quatrième de couverture trahissent
un peu la nature policière de la chose. Avouez que c'est
bien peu et pas très « thrillant » !
Par ailleurs, je mettrais ma main au feu que les libraires ont
placé ce livre sur le rayon réservé à
la littérature québécoise, endroit où
l'amateur de récits policiers, à moins d'être
très perspicace et habitué à la manoeuvre,
n'ira pas le chercher ! Tout cela réduit considérablement
les chances de cet ouvrage de trouver son public, d'autant plus
que l'amateur de littérature littératurante pur
et dur risque lui aussi de bouder la chose s'il remarque qu'on
essaie de lui vendre, par la bande, une intrigue policière
dont il ne veut pas.
Il faut donc être constamment aux aguets... Rien n'est
gagné d'avance. Mon deuxième exemple est encore
plus éloquent... C'est tout à fait par hasard,
en fouillant dans les rayons de la bibliothèque municipale
de Longueuil, que j'ai découvert un roman policier dont
j'ignorais totalement l'existence. Quatrième tome d'une
saga historique intitulée Chroniques de l'Acadie
(raison pour laquelle je n'y avais pas prêté attention),
ce livre, qui a un titre peu engageant, S'en vont chassant
(Jacques Gauthier), est un authentique récit d'enquête
avec une touche d'ésotérisme assez originale. N'eût
été de l'illustration de couverture (une scène
de chasse, évoquant une embuscade) qui a attiré
mon regard et du texte de la quatrième de couverture,
je n'aurais pas eu connaissance de la nature policière
de cette oeuvre. Dernier exemple de trouvaille fortuite :
c'est au détour d'une conversation avec son auteur que
j'ai découvert, à ma grande surprise, que O
comme Agression, du poète Jean-Marc Desgent, publié
aux Herbes Rouges (une maison longtemps spécialisée
dans la poésie, avant de publier aussi des romans) était
un récit policier ! Pour moi, a priori, ce
petit bouquin n'était qu'un autre de ces nombreux recueils
de poèmes publiés par cette maison d'édition
spécialisée.
Tout cela montre bien que dans ce type de recherche qui explore
un genre peu valorisé ou ignoré, le hasard devient
parfois un outil de référence incontournable dont
il ne faut évidemment pas abuser. Mais quel enquêteur
criminel n'a jamais eu, au moins une fois dans sa carrière,
un petit coup de pouce du destin ? Il en va de même
pour les bibliographes.
J'ai aussi arpenté d'autres territoires, défrichés
en partie par des esprits curieux... Je m'en voudrais de ne pas
signaler ici les travaux de quelques pionniers du genre, des
explorateurs qui, bien avant moi, s'étaient lancés
dans l'aventure et dont les recherches ont été
d'une utilité certaine. En 1978, Jean Belleau a déposé
un mémoire de maîtrise intitulé Bibliographie
analytique du roman policier québécois 1837-1978
à l'Université du Québec à Trois-Rivières,
un document qui m'a servi à repérer de nombreux
titres plus anciens. Malheureusement, cette bibliographie, aujourd'hui
dépassée, a de nombreux défauts, dont le
moindre n'est pas l'enthousiasme un peu candide et le grand zèle
« patrimonial » dont fait preuve son auteur
qui porte aux nues des oeuvres souvent mineures, voire carrément
minables. Par ailleurs, il met sur un pied d'égalité
les oeuvres pour adultes et les ouvrages pour la jeunesse qu'il
évalue de la même manière, ce qui est un
non-sens. Il mêle allégrement des oeuvres de fiction
avec des ouvrages sur le crime réel et ne fait pas toujours
clairement la distinction entre les genres littéraires.
À preuve, ce commentaire du livre les Mémoires
du chef Jargaille (que je n'ai pas retenu ici, pour des raisons
évidentes : ce n'est pas un roman policier). « L'inspecteur
Jargaille nous raconte quelques épisodes épars
de sa carrière de policier. » Il ne s'agit
donc pas de fiction mais bien de récits vécus.
Puis Belleau ajoute : « Ce sont neuf nouvelles contenant
divers crimes. » La confusion s'installe... Mémoires
ou nouvelles ? Réalité ou fiction ? Mais
le pire reste à venir. « Roman inférieur
au premier parce que l'auteur s'éparpille en traitant
de plusieurs sujets. Chacune des nouvelles est décrite
sommairement. » Là, je n'y comprends plus rien...
Roman ? Nouvelles ? Récits ? Mémoires ?
Une chatte n'y reconnaîtrait pas ses petits... Bref, ce
mémoire est un travail qui a ses mérites, mais
qui manque de rigueur. Il faut le manier avec beaucoup de prudence
et de recul critique. D'ailleurs, l'affirmation incroyable de
Belleau, selon laquelle « on s'aperçoit que
la production policière d'ici n'a rien à envier
aux autres pays » (sic) mériterait à
elle seule qu'on lui retire (provisoirement) son diplôme
tellement elle est fausse, déconnectée de toute
réalité. Ce n'est pas encore tout à fait
le cas aujourd'hui, ça ne l'était pas du tout en
1978. J'ajouterai qu'un peu plus de vigilance des directeurs
de cette thèse n'aurait pas fait de tort... Mais ces très
littéraires universitaires étaient-ils vraiment
en mesure de juger de la valeur et de la pertinence d'un sujet
de recherche aussi peu connu et dont Belleau était en
quelque sorte le premier explorateur ? Ça, comme
disait Kipling, c'est une autre histoire !
Richard Saint-Germain est un autre de ces chercheurs dont il
faut souligner le travail remarquable et dont les compilations
m'ont été fort utiles. Spécialiste des fascicules
et de l'édition populaire, c'est un grand collectionneur
dont les répertoires, quoique incomplets (on verra pourquoi
dans la partie consacrée à ce genre de publications),
sont bien pratiques et uniques. Je terminerai en mentionnant
qu'il existe plusieurs groupes de recherche sur la littérature
et l'édition populaires dans les universités québécoises,
à Québec, à Sherbrooke et à Montréal.
C'est tout à l'honneur des Denis Saint-Jacques, Jacques
Michon, Guy Bouchard, Paul Bleton, et autres esprits éclairés,
d'avoir osé surmonter les préjugés ridicules
de leurs confrères pour défricher les terres vierges
et honnies des littératures dites populaires. Passer une
brillante carrière à compter (je suis poli, je
pensais à quelque chose de plus érotiquement cru !)
les virgules chez Proust, c'est certainement une chose passionnante
pour qui ne sait ou n'a rien d'autre à faire dans sa plate
existence, mais étudier IXE-13, les oeuvres de Simenon,
Raymond Chandler, Michael Connelly, Conan Doyle ou de Chrystine
Brouillet, Benoit Dutrizac, c'est pas mal non plus... Rien de
criminel là-dedans. Un peu de variété dans
les lectures, dans les objets d'étude, ne nuit pas à
l'équilibre psychique et de plus, on me l'a affirmé,
cela guérit toutes les formes de constipation, y compris
intellectuelles. Qu'on ne s'intéresse pas au roman policier,
à la littérature « populaire »,
c'est tout à fait légitime. Question de goût...
On ne discute pas. Marguerite Duras et son maniérisme
insupportable m'ennuient prodigieusement, Nathalie Sarraute me
sert de somnifère. Je respecte néanmoins ceux qui
lisent ou étudient leur oeuvre. Mais la tolérance
doit être réciproque. Alors si le polar n'est pas
votre tasse de thé (à l'arsenic), n'en faites pas
une maladie et fichez la paix aux amateurs en évitant
de cracher dans la soupe (populaire) ! Et puisqu'il était
question (avant que je ne m'emporte) de pionniers, d'esprits
éclairés, bref de gens éminemment respectables
qui oeuvrent en littérature de genre envers et malgré
tout, je me dois de mentionner les recherches, les cours et les
articles de Réginald Hamel (Université de Montréal),
un autre de ces francs-tireurs souvent décriés
par l'institution, qui a contribué (par ses oeuvres) à
éclairer ma lanterne policière, notamment sur la
période peu explorée de notre littérature
qui va de 1837 à l'avènement des fascicules (dans
les années 40-50).
Dernière ressource, et non la moindre, Internet m'a permis
de consulter quelques sites (encore trop rares) consacrés
à la littérature québécoise pour
y faire quelques découvertes, repérer des titres,
retracer des pistes. On y trouve des notes de lecture, des critiques,
des catalogues d'éditeurs et autres informations pertinentes.
La toile électronique m'a surtout donné accès
aux catalogues informatisés de la Bibliothèque
nationale du Québec et à celui de la Bibliothèque
nationale du Canada. Que de temps gagné pour compléter
des dizaines de références : paginations,
année de naissance des auteurs, liste des fascicules et
autres détails agaçants qui ont parfois le chic
de nous empoisonner l'existence et de mobiliser des heures de
recherche improductives. Un bémol de taille : en
dehors des sites officiels dont la valeur documentaire est (presque)
garantie, il faut se méfier de toutes les pages personnelles,
des sites de fans et autres hauts lieux de l'amateurisme, où
les informations erronées ou incomplètes pullulent
malheureusement comme maringouins en juillet ! Pour la recherche,
Internet c'est le meilleur et le pire des instruments !
En conclusion, pour être certain de ne rien manquer de
la production policière québécoise, il faudrait
pratiquement pouvoir lire, ou au moins feuilleter, tous les romans
parus au Québec, et ailleurs au Canada, entre 1837 et
l'an 2000. Tâche d'autant plus impossible que le dépôt
légal n'existe que depuis 1953 pour la Bibliothèque
nationale du Canada. Société distincte oblige -
à moins que ce ne soit là une autre manifestation
géniale du « modèle québécois »
- il n'est obligatoire, au Québec, que depuis 1968. Malgré
cela, de nombreux ouvrages ne sont répertoriés
nulle part. Même maintenant que ce dépôt est
obligatoire, il ne semble pas l'être pour tous. J'ai eu
en main des livres publiés assez récemment dont
le titre ne figure dans aucun des catalogues officiels. Un joli
casse-tête...
Après ce bref panorama des principaux aléas de
cette recherche qui fut souvent passionnante, j'aimerais maintenant
préciser le contenu et l'objet de cette quête du
« polar perdu »...
Table des matières
1. Crimes imparfaits ou le cas du roman policier en Amérique
française 9
Enquête sur un genre populaire « inexistant »,
p. 9
- Autopsie du corpus principal, p. 16
Un peu d'histoire criminelle, p. 16
Textes fondateurs, p. 16
- Le roman de détection, p. 17
Le roman noir ou « hard-boiled », p. 18
Le suspense, p. 19
Le roman de procédure policière, p. 19
Le néo-polar à la française, p. 20
Le polar contemporain, p. 20
Paramètres du guide de lecture , p. 23
- Un essai critique ?, p. 24
Pour quelques références de plus, p. 25
Quelques considérations historiques, p. 27
- La période archaïque ou gothique (1837-1920),
p. 27
Le début du xxe siècle et Édouard Garand,
p. 29
Dans la jungle des fascicules et des pulps (1940-1960), p. 31
Des effets pervers de la Révolution tranquille, p. 35
Les vingt dernières années, p. 36
De quelques problèmes spécifiques du polar québécois,
p. 41
- Des criminels en série venus d'ailleurs, p. 44
Les auteurs de polars ou le délit d'amateurisme, p. 45
Les éditeurs de polars ou un certain délit d'incompétence,
p. 49
La critique de polars ou de quelques péchés de
complaisance, p. 51
Le libraire... Victime ou complice du système ?, p. 54
Conclusion provisoire ou les crimes de l'an 2000, p. 56
Remerciements 61
2. Bibliographie commentée des romans policiers
pour adultes, p. 63
3. Le récit policier et d'espionnage en fascicules
(1940-1960), p. 323
4. Le Roman policier pour jeunes (incluant le mystère,
l'espionnage et le suspense), p. 333
5. Études sur le roman policier en Amérique
française (Livres, thèses & articles),
p. 361
6. Du sang sur la feuille d'érable ou en quête
du roman policier canadien, p. 373
7. Le roman policier canadien-anglais (en traduction),
p. 387
- Index des auteurs de nouvelles, romans et fascicules, p.
407
Index des études (par auteur), p. 413
© 2000 Éditions
Alire & Norbert Spehner
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